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Mairie de Gauchy -

Historique

D'Hier à Aujourd'hui

Village de l'ancien Vermandois, situé sur la rive gauche de la Somme à 46 km au N.O. de Laon et à 4 km au S.O. de Saint-Quentin, Gauchy faisait autrefois partie de la généralité d'Amiens.

Le village est très ancien, puisqu'il est mentionné dans une charte pour la première fois en 962, par laquelle Arnoul, comte des Flandres, le donna à l'abbaye d'Homblières, avec des bois, des prés, un moulin et les huit manses (exploitation agricole) dont il se composait à cette époque.

Dans cette charte de donation (962), ce village est appelé "Gasiacus". En 1173, on écrivait "Gasiacum". En 1189, (dans le cantulaire de l'abbaye d'Isle) "Gauchi" et "Gauci" en 1766 dans un titre du chapitre de l'église Sainte Pécinne. D'après certains auteurs, Gauchy tirerait son nom de sa situation sur la rive gauche de la Somme et dans quelques actes anciens, il serait nommé "Sinistrum" de "Sinister" qui signifie le côté gauche.

En 1189, Werry, seigneur de Moy, donna aux moines de l'abbaye d'Isle, la cure de Gauchy avec toutes ses dépendances, plus le tiers de la grosse dîme et un muid (ancienne unité de mesure) de terre affectée à la dot de l'autel, moyennant l'obligation pour les moines, de construire une église ou une chapelle à Berthenicourt et d'y placer et nourrir un curé à perpétuité.

En 1290, Gauchy est mentionné dans un mémoire des moines de l'abbaye de Saint-Prix, relatif aux limites territoriales des quartiers de Pontoilles, d'Oestres et Rocourt où les clients de l'abbaye prétendaient posséder tous droits de justice et de seigneurie. Dans un autre document du 30 janvier 1296, émanant du roi Philippe le Bel, on voit figurer un nommé Henri de Gauchi, chanoine de Saint-Martin de Liège. Dans un rôle des tailles levées dans la ville de Saint-Quentin, le jour de la Toussaint de l'an 1302 figure un nommé Gérard de Gauchi, comme un des seize maïeurs d'enseigne en exercice. L'enseigne dont Gérard était le maïeur (chef d'une corporation) portait le nom de "Fontaines".


Aujourd'hui, il y a une route pour aller à Gauchy en venant d'Oestres. Mais autrefois, il n'y avait qu'un sentier tortueux, bordé de fossés et il fallait passer sur des ponts rustiques. Saint-Brice (l'église de Gauchy porte son nom) et les fritures des aubergistes ont fait le renom de Gauchy. On allait demander la protection de Saint-Brice en faveur des enfants qui commençaient à marcher. Moine de Noirmoutier, le jeune Brice fut élevé au rang de chanoine-archidiacre de l'église de Tours dont Saint-Martin était évêque. Accusé d'avoir eu des liaisons amoureuses avec une femme de sa maison, il se justifia par la voix de l'enfant de cette femme, qu'on disait être de lui et qui déclara, à cinq ou six mois, que Saint-Brice n'était pas son père. Depuis le chanoine "diacre" de l'église de Tours fut considéré comme le protecteur des enfants qui apprennent à marcher.


Le culte de Saint-Brice a donné lieu à de singulières pratiques. Des mères conduisaient leurs enfants dans les églises dédiées au Saint. Aussitôt entrées, elles pinçaient l'enfant pour le faire crier dans le but d'appeler l'attention de Saint-Brice, ce qui autorise à croire que, malgré sa sainteté, le vieux chanoine de Tours était souvent distrait ou peu attentif.


Vers 1835, Gauchy est encore essentiellement un village rural. Les terres enrichies de loess (sorte de limon particulièrement fertile), irriguées par la Somme se prêtent naturellement à la pratique de l'agriculture. La ville s'appuie au Nord sur ce fleuve et son marais qui dessinent, à l'horizon, une coulée de verdure ininterrompue.
Du Plateau du Moulin de Tous Vents, c'est la Basilique de Saint-Quentin qui se profile dans le paysage. Ce plateau a été le centre de terribles combats pendant les guerres de 1870 et 1914 (Cf la bataille du Moulin de Tous Vents).
La ligne Hindenburg traversait ce qui deviendra le lotissement actuel et servait de défense aux Allemands.

Au cours de l'hiver 1917, l'offensive française est venue s'arrêter sur cette ligne et, pendant un an, les troupes françaises et allemandes ont combattu face à face de chaque côté de la route.
L'origine de l'expansion de Gauchy est, sans conteste, due à l'implantation, dans les années 1920, d'une usine de textiles, le Comptoir des Textiles Artificiels (la CTA, aujourd'hui Tergal Fibres) et d'une cité, dotée des dernières modernités de l'époque, pour répondre à la question du logement des ouvriers.
En poursuivant dans cette voie, le conseil municipal actuel est parvenu à fixer, sur la commune, d'importantes entreprises dont certaines font le renom de la France dans le monde, notamment pour les produits cosmétiques et les parfums de luxe.


Six cents habitants en 1920, près de six mille aujourd'hui. Avant la première guerre mondiale, Gauchy était surnommée "La Coquette" pour son cadre attrayant. Bien que devenue, par la suite, une cité à vocation essentiellement industrielle, Gauchy a toujours désiré conserver ce label de ville fleurie active et agréable à vivre.